1 – Le vécu de l’expérience de recherche du point de vue des parents
Les parents ayant répondu au questionnaire entre mai et juin 2021 étaient invités, dans la dernière question, à donner leur point de vue sur ce dernier. Lors de la réunion du groupe de parents du 1er février 2022, une discussion collective a eu lieu au sujet du vécu de la recherche par les parents. Ensuite, tous les parents impliqués dans le groupe depuis janvier 2021 ont été invités à partager leur expérience lors d’entretiens individuels. Quatre parents ont accepté. Deux autres ont pu partager leur point de vue par écrit.
1-1 Information sur COPA 75 et motivations des parents pour participer à la recherche
Lors d’une réunion en novembre 2021, les parents présents nous indiquent qu’ils n’ont pas été informés de la recherche de la même manière. Certains ont reçu seulement le courrier de la directrice de la DASES les informant de la recherche, d’autres ont reçu le flyer préparé par les chercheur.e.s et l’Observatoire des mains de leur référent.e ASE, certains ont été informés par les réseaux sociaux, d’autres encore ont vu l’affiche dans le tribunal pour enfants. Cette disparité des modes de transmission de l’information laisse penser que de nombreux parents n’ont pas reçu d’information du tout, contribuant dès lors à des inégalités de participation. Cependant, on peut aujourd’hui dire que le fait que l’information a été disséminée par l’affichage de posters et les réseaux sociaux, en plus de la voie institutionnelle, a été bénéfique pour la recherche, en permettant un contact direct entre chaque parent intéressé et les chercheur.e.s. Ce libre choix des parents a constitué un déclencheur de l’engagement à la recherche. Cela a été exprimé de la manière suivante « j’ai accepté parce qu’on ne m’a pas démarché », « c’était notre choix », « on pouvait volontairement le faire alors je pense que c’était bien ». Un autre parent le dit encore différemment : « c’est totalement différent de recevoir une lettre d’invitation par Séverine que par l’Ase. Là vous voyez la lettre de l’Ase, vous la mettez à la poubelle parce que ça ne se passe pas bien, ce n’est pas avec eux que vous allez travailler ».
Les motivations des parents à participer à cette recherche ont montré l’envie de changer les pratiques et le fonctionnement institutionnel des services et de l’Aide sociale à l’enfance ainsi que d’influencer les politiques publiques concernées : « d’essayer de changer ce que j’avais trouvé qui ne fonctionnait pas. Comment je peux traduire tous ces dysfonctionnements qui existent et peut-être ainsi aider d’autres parents qui suivaient ». « J’attends juste que tout ce que j’ai pu dire soit pris en compte et que ce dont j’ai pu dire que ça n’allait pas, change ».
Pourtant, certains parents ont exprimé qu’initialement ils avaient l’espoir que cette participation (et les chercheur.e.s) pourrait les aider à résoudre les problèmes liés au placement de leurs enfants ou à améliorer la communication avec les établissements sociaux et médico-sociaux. Ceci a été exprimé en ces termes : « Au départ je croyais que les chercheur.e.s allaient m’aider à retrouver ma fille, mais finalement j’ai compris que non, mais je n’étais pas déçue, mais la politique, ça ne m’intéresse pas ». « Je veux essayer de faire avancer les choses, pour l’instant on ne voit pas très bien les résultats ».
Au fur et à mesure des réunions, les parents ont bien compris que les chercheur.e.s peuvent amplifier la voix collective des parents, mais sont impuissants quant aux décisions administratives ou judiciaires qui s’appliquent aux enfants concernés. L’une des mères l’exprime en ces termes : « On avait besoin de faire ça et d’être épaulés par des chercheur.e.s, des personnes tierces et pas des personnes de la protection de l’enfance. Et puis ils nous ont aidés pour ce travail de préparation, d’écriture, de compte rendu ».
Certains parents ont exprimé leur hésitation à prendre la parole en collectif, celui étant composé des autres parents, des chercheur.e.s et des étudiantes en Master EFISE. Pour d’autres, ce collectif s’est avéré être un levier de mobilisation dans la recherche et dans leurs rapports avec l’ASE. Un parent l’a exprimé ainsi : « Si c’était que moi, j’aurais lâché y il a longtemps, et quand j’ai vu les autres parents, j’ai voulu être moteur, j’essaie de mettre les piquets pour que ça tienne. »
La possibilité de conserver l’anonymat pendant les réunions a encouragé les parents à prendre la parole, même si certains l’ont fait seulement après avoir assisté silencieusement à quelques réunions. Les parents ayant des difficultés numériques pour participer aux réunions étaient peu nombreux dans le groupe. Des alternatives ont été mises en place systématiquement pour assurer leur participation.
1-2 Rompre l’isolement
La première fonction du collectif est de pouvoir mutualiser les forces et les compétences. Le partage d’expériences qui s’est opéré dans le groupe leur a permis de rompre l’isolement: « on se sent moins seul, moins isolé même si on ne peut pas tout dire aux autres ». L’un des parents a affirmé « je ne suis pas tout seul face à l’ASE ». Plusieurs parents se sentent soutenus par le collectif ; « le fait de dire ça permet de relâcher un peu la pression et des angoisses. C’était bien de partager et puis j’ai été rassuré par d’autres parents. Et puis je dirais que je suis plus rassuré et j’ai pu rassurer à mon tour d’autres parents ». Ils se sont rendu compte « qu’on est tous démunis en tant que parents » et que « chaque parent ait des soucis, ça peut démotiver face à ce mur, en voyant qu’on ne peut rien changer ». Mais en même temps, « c’est important de partager avec d’autres parents notre situation personnelle qui devient une situation identique à d’autres parents et de faire quelque chose en commun ».
Ce partage au sein du collectif et les liens construits apportent une dimension humaine et sensible à la recherche. Une mère l’a exprimé ainsi : « j’ai pu écouter les situations des autres mamans, des autres parents, il y avait des similitudes avec mon parcours. Ça fait un an qu’on se connaît un petit peu, on travaille ensemble, on entre dans la vie des gens, on est soucieux, des uns et des autres. On n’est pas que des participants ».
1-3 Ne pas se sentir jugé
Tous les parents du groupe ont témoigné d’un sentiment de honte du fait d’être accompagnés par l’ASE. Selon V. de Gaulejac (1996), à force de l’éprouver, le sentiment de la honte peut s’inscrire dans la construction identitaire de la personne. Le placement d’enfant conduit à la rupture du lien avec l’enfant (par son absence) et de tout lien social indispensable à l’ouverture au monde. C’est aussi pour cela que pour de nombreux parents la participation à cette recherche a constitué une libération, un partage sans jugement : « Aucun parent n’est content quand son enfant est placé, je pense que c’était un sentiment qui était commun à tous ; la souffrance, la douleur ».
1-4 De la situation individuelle à un travail collectif
Selon H. Arendt (1995), l’action et la parole sont deux actes politiques. « La politique prend naissance dans l’espace-qui-est-entre-les-hommes […]. La politique prend naissance dans l’espace intermédiaire et elle se constitue comme relation […]. Il n’y de liberté que dans l’espace intermédiaire propre à la politique ». Tout collectif dont les membres agissent ensemble est un corps politique dont l’altérité et l’égalité constituent deux éléments fondamentaux. Selon les parents, certains professionnel.le.s ont du mal à qualifier ce collectif informel qui n’est pas organisé par les professionnel.le.s eux-mêmes. Comme le montre la réaction d’une assistante sociale scolaire de l’école lorsque le parent l’a informée qu’il participe à la recherche : « ah bon vous êtes en train de créer un syndicat ? ».
Les parents font la différence entre leur subjectivité propre et celle du groupe, leurs points de vue, des points de vue des autres. L’un des parents le dit en ces termes : « j’ai donné mon point de vue, mais on ne peut pas généraliser à toutes les situations ». Les réunions du groupe ont permis également à certains parents de prendre de la hauteur sur leur propre expérience : « c’était un endroit neutre en soi, même si ça apportait de mauvais souvenirs à certains parents, moi inclus, ça nous permettait d’écouter ce qui se passait avec les autres parents […]. Donc ça m’a permis aussi comment dire, de relativiser vis-à-vis des autres ».
Pour d’autres, le vécu douloureux de certains parents dans des rapports de force avec l’ASE a conduit à une forte déception au regard de leurs droits parentaux. « Oui oui de la désillusion, de voir qu’il y avait des parents comme moi, même plus que moi, qui se battaient, qui allaient consulter les dossiers avant les audiences […]. Donc oui je pense qu’il y a des parents qui se battent fortement pour récupérer leur enfant et qui n’y arrivent pas. »
1-5 Rôle des chercheur.e.s
L’intentionnalité du chercheur joue un rôle important dans la mise en perspective, la finalité des recherches et l’utilisation potentielle des résultats. Cela se joue à travers le cadre épistémologique et méthodologique, qui peut ou pas rendre « audible » la « voix » des acteurs faibles1 dans la sphère publique ou accompagner la transformation de la réalité sociale d’un groupe marginalisé. La recherche participative par le rôle et le pouvoir d’influence sur l’enquête attribués par définition aux personnes concernées permet aux chercheur.e.s d’analyser et de présenter « la réalité dans laquelle sont engagées les personnes, la réalité qu’elles créent, en donnant un sens à leur expérience et par référence à laquelle elles agissent » (Becker, 1985, 196). Les voix des acteurs faibles amplifiées par l’université en tant qu’institution académique redonnent aux personnes concernées un statut de sujet. Ceci est exprimé ainsi par l’un des parents : « quand on est allés à l’Université, on s’est rendu compte qu’il y avait quelque chose de grand derrière tout ça. Avant, on était dans d’autres locaux, dans d’autres endroits, mais quand on est alléspour une réunion dans leurs locaux à elles, à Nanterre, je me suis rendu compte que c’était concret. Ce lieu, c’était important ».
De plus, les chercheur.e.s ont été appréciés dans une fonction de tiers dans des relations tendues ou conflictuelles entre les parents et l’ASE. Dans ce sens les parents s’attendaient à l’impartialité des chercheur.e.s. Presque tous, individuellement et à plusieurs reprises, ont questionné l’indépendance des chercheur.e.s et leur relation avec la Ville de Paris et plus spécifiquement avec l’Observatoire. Certains ont admis avoir douté de l’impartialité des chercheur.e.s, la recherche étant soutenue par la Ville de Paris. Les chercheures ont rappelé que leurs salaires étaient payés intégralement par l’Université Paris Nanterre et totalement indépendants de la Ville de Paris, qui ne finance qu’une infime partie du coût réel de ce projet.
Plusieurs ont également exprimé leur déception sur le fait que les chercheur.e.s n’aient pas partagé leur expertise pour éclairer les situations individuelles des familles impliquées dans la recherche ou encore des connaissances qui permettraient aux parents d’avoir une relation plus équilibrée en termes de pouvoir avec l’ASE. « J’attendais leur expertise. On a besoin de ça. Vous, vous lisez des livres, vous cumulez beaucoup de témoignages, pourquoi vous ne posez pas un regard sur nos situations ? Je pense que pour pouvoir rester dans cette recherche, il nous faut quelque chose en retour ».
Les parents souhaitent que les chercheur.e.s partagent leurs connaissances et à travers cela enrichissent les pratiques / pensées / postures parentales, qu’elles donnent leur avis sur les situations familiales que les parents sont en train de vivre. Ils l’ont exprimé de cette manière : « j’aurais aimé qu’il y ait quelque chose sur la prévention de la négligence, ou du danger ou des conflits ». « j’apprécierais qu’il y ait un temps pour nous, que quand on vous donne notre avis, que les chercheur.e.s donnent aussi le leur ». « Nous on a besoin de connaissances ».
Une mère interroge le sens de la recherche en ces termes : « A quoi ça sert quelque part si nos histoires ne vous intéressent pas ? » « Sinon, si c’est juste pour avoir notre histoire, jusqu’où va-t-on aller dans ce qu’on va vous dire juste pour une histoire, vous comprenez ? ».
Ainsi, la confiance des parents dans les chercheur.e.s s’établit progressivement, au fur et à mesure qu’ils comprennent leur posture de neutralité, mais aussi les suites du travail qu’ils ont investi.
1-6 Participer au Comité de pilotage du schéma
L’écart entre les attendus institutionnels de l’Observatoire dictés par le format du travail sur le Schéma et les expériences parentales a été très grand. Par le fait d’impliquer les chercheur.e.s dans la formulation des contributions des parents, l’Observatoire a placé l’université en position de tiers qui a fait la connexion entre l’univers parental et celui de la Ville de Paris. Cependant, aux yeux des parents, les réunions du comité de pilotage du schéma semblaient ne pas apporter de progrès. En raison du temps de parole extrêmement court attribué aux parents et du fait que leur intervention arrivait en dernier, ils ne se sont pas sentis reconnus. Un parent a observé une remise en cause constante des mères. Les parents ont souligné que les représentants institutionnels participant au comité de pilotage étaient loin de la réalité sociale et affective vécue par les parents. L’un des parents l’exprime, « la gravité des choses que vous ne voyez pas, dont on ne peut pas parler. Est-ce que vous vous rendez compte de la gravité ? ».
Tous ont exprimé leur interrogation et leur doute initial sur la prise en compte dans le Schéma du travail réalisé dans le cadre de la recherche. Conformément à l’engagement pris initialement par l’équipe de recherche et par la Ville de Paris, les propositions des parents ont été inscrites dans les tomes 1 et 2 du schéma qui présentent les grandes orientations et les fiches actions, plus concrètes, pour les décliner. « Le temps de la recherche est long, maintenant il faudrait être reçu par les décideurs du Boulevard Reuilly Diderot ». A ce titre, une rencontre avec les parents et les chercheurs est prévue en septembre 2022 avec la Sous-directrice de la prévention et de la protection de l’enfance de Paris, ses deux adjoints et l’équipe de l’Observatoire de la protection de l’enfance. « J’espère déjà que tout ce que nous avons dit sera pris en compte ». Ils ont également questionné la manière dont les équipes éducatives vont mettre en place les recommandations et les orientations votées dans le Schéma. « Est-ce que le schéma va redescendre dans les territoires ? »
1-7 Pistes d’amélioration du processus de la recherche
La pandémie a fait que de nombreuses réunions se sont déroulées en ligne d’un côté, et en présentiel de l’autre. À partir du début de l’année 2022, les réunions ont été organisées en format hybride. Les parents qui le souhaitaient pouvaient venir à l’Université, car certains parents « tiraient plus quand c’était en présentiel », et les autres pouvaient participer à la même réunion en visioconférence.
1-8 Continuation de la dynamique du groupe
La création du collectif des parents initiée dans le cadre de cette recherche a eu pour effet de renforcer la capacité des parents du groupe à accéder à leurs droits parentaux et à leurs droits en tant qu’usagers des services de l’ASE2. Plusieurs parents ont témoigné du non-respect de leurs droits par les services de protection de l’enfance, même pour des décisions de l’autorité judiciaire (comme la non-mise en place des visites médiatisées). De même, même si le mineur, les parents, le tuteur ont le droit d’être assistés d’un avocat (art. 1186 C. proc. civ) et de consulter le dossier d’assistance éducative (art. 1187 C. proc. civ)3, l’effectivité de ce droit est difficilement atteignable pour de nombreux parents. L’engagement des avocats est couteux et dépasse souvent l’aide juridictionnelle qui peut être octroyée. Le nombre d’avocats spécialisés est limité et l’information pour les trouver n’est pas diffusée par les services publics de l’ASE. Cependant, l’Observatoire a rapporté qu’au contraire, des avocats auraient indiqué être peu sollicités et pouvoir sans difficulté absorber la demande. La question de l’information est, encore une fois, cruciale. Les parents trouvent souvent l’information par le « bouche à oreille ». C’est peut-être une des raisons pour lesquelles le droit de recours, garanti dans la procédure administrative, est si peu utilisé4.
Pour les parents, une des fonctions du groupe, parallèlement au processus de recherche, consistait en une mutualisation spontanée d’informations et de ressources. Les parents de ce groupe, aujourd’hui, s’entraident pour accéder aux informations et aux droits, afin de dépasser le « sentiment d’impuissance, d’absurde et de surréalisme », comme l’ont souligné plusieurs parents. L’échange d’adresses d’associations et de personnes à contacter, des moyens à utiliser pour faire entendre sa voix, a été grandement apprécié par tous les parents.
Au cours du projet, les parents ont ressenti le besoin d’échanger en dehors des réunions organisées par les chercheures et de réfléchir sur les suites du projet. Leur envie de continuer à faire vivre le collectif des parents du groupe COPA 75 au-delà des réunions et peut-être aussi d’une manière plus étendue et longue, est née au cours du projet de recherche.
Les parents ont créé un groupe WhatsApp (en y incluant les parents et les chercheuses qui le souhaitent) afin de faire participer davantage de parents, en savoir plus sur leurs besoins et de renforcer la représentativité des pères. L’un des parents exprime le questionnement initial « Comment continuer à s’impliquer, à s’engager, pourquoi on n’est pas plus nombreux ? Ça fait un an, et on est moins qu’au début. Il faut que l’on continue, qu’on ne lâche pas, faut pas croire que c’est facile de revenir ». Cette observation renvoie à l’évolution du groupe des parents (chapitre 7.3.3. de la partie I). Un autre parent l’affirme ainsi « on n’est pas tout seul, on est ensemble. Bon on n’est pas assez nombreux, mais on est un petit groupe, un petit noyau ».
En plus de toutes les activités prévues dans la recherche auxquelles ils ont participé, les parents ont entrepris une réflexion sur la continuation de leur collectif en dehors de la recherche. Cela montre que la participation à une politique publique ne finit pas à l’élaboration du schéma de la prévention et de la protection de l’enfance ni à la remise du rapport de recherche. De plus, la temporalité de la participation citoyenne à une politique publique est différente de celle d’un projet de recherche. Ce constat est un des résultats de cette recherche.
1 Le concept des acteurs faibles a été défini par J.P. Payet, Payet, F. Giuliani F et D. Laforgue (2008). Selon ces auteurs, les acteurs faibles sont des individus et des groupes dont les rôles et les identités sont marqués par : soit « une disqualification ordinaire qui les prive d’un statut d’égal dans une réciprocité des perspectives » (Schutz, 1987), soit « par une catégorisation de l’action publique qui particularise et naturalise leur place dans l’espace social ».
2 Il convient de rappeler les droits de famille dans leur rapport à l’ASE précisés par le Code civil : droit d’être informé (art. L.223-1 al.1), droit à une évaluation de sa situation (art. L.223-1 al.4), droit d’être accompagné dans ses rencontres avec les services (art. L.223-1 al.2), droit de consentir à une décision administrative (art. L.223-2), droit de réévaluation et limitation de l’intervention administrative (art. L.223-5 al.1 et 2), droit d’accès à son dossier (loi n° 78- du 17 juillet 1978).
3 Pour comprendre les difficultés des parents à accéder au dossier et les conditions d’accès voir DESHAYES F. (2013), « Lire son dossier au tribunal pour enfants : entre accusation, traduction et trouble dans la place », SociologieS [En ligne].
4 Les voies de recours contre les décisions du Président du conseil départemental (art. L.121-3 CASF). Droit de recours administratif et contentieux contre la décision prise (art. L211-1, L.211-2 du Code de la justice administrative). Droit de recours judiciaires (art. 542 et suivants du Code de procédure civile).