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La participation de l’enfant et de sa famille en protection de l’enfance. Croisement des regards sur les pratiques participatives dans les dispositifs de protection de l’enfance

Thèse réalisée par Elodie FAISCA

sous la direction de Gilles Séraphin, en co-encadrement avec Anna Rurka (en convention Cifre avec la ville de Paris).

Résumé :

La participation des familles et des enfants en protection de l’enfance est à la fois une notion, un concept et un droit qui se déploient depuis maintenant plusieurs décennies dans le champ du travail social. Ce changement de paradigme a été soutenu et encouragé au fil des années, à la fois par l’évolution du cadre législatif national, mais également sous l’influence des institutions internationales. Alors que la notion de « participation » est largement diffusée au sein des institutions œuvrant dans le champ de la protection de l’enfance, sa mise en œuvre effective recouvre de nombreux enjeux et obstacles. Dans ce champ des politiques publiques, ce droit à la participation prend une dimension particulière selon le type d’intervention dans lequel il est invoqué, le moment de l’intervention où il se déploie ou encore selon les protagonistes qu’il implique. Les productions scientifiques à ce sujet montre qu’il n’existerait pas «une» participation, mais «des» participations selon son niveau, son degré et son objet. Si le droit est immuable, sa mise en œuvre mérite d’être interrogée afin d’en déterminer les contours, les opportunités nouvelles qu’il offre ainsi que les limites. Le recueil de la parole constitue un préalable à toute forme de participation et peut alors être analysée en tenant compte des dimensions diachroniques de l’intervention notamment au travers des interactions qui se construisent entre les différents acteurs engagés dans ces interventions. Cette dimension évolutive et dynamique de l’intervention renvoie alors à la notion de parcours, et fait écho aux réflexions en cours sur la stabilisation et la sécurisation des parcours en protection de l’enfance, telles qu’énoncées dans le cadre de la loi n°2016-297 du 14 mars 2016. Cette préoccupation autour de la continuité et la cohérence du parcours des familles constitue l’un des défis auxquels les politiques publiques en matière de protection de l’enfance se confrontent. À l’instar des questionnements qui entourent la notion de participation dans le contexte spécifique qui nous concerne, ceux qui émergent autour de l’idée de parcours impliquent d’interroger simultanément le rôle, la place et les fonctions accordés ou occupés par l’ensemble des acteurs engagés. L’objectif visé par cette recherche sera alors de repérer puis analyser les processus et déterminants contribuant au développement d’une dynamique participative au cours des interventions en protection de l’enfance.

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